On dit que la nature est plus forte que tout, que c’est elle, cette grande Dame, qui laisse notre chemin se tracer au creux de son ventre. Les derniers jours donnent raison à cet adage.
Le Québec est en pause pendant trois longues semaines et pourtant, bien qu’on le voudrait, les érables, eux, n’arrêtent pas de couler. Ils nous rappellent que nous ne contrôlons pas grand chose, qu’ils sont forts, nous impuissants. On peut juste faire notre gros possible, c’est tout.
La nature, la forêt, ne s’arrête jamais, ne prend jamais de répits, même pendant les Temps morts. Ça grouille tout le temps là-dedans! Quand on vit à son rythme, on ne prend pas de « pause », c’est le métier qui oblige, mais surtout le rythme de vie.
Quand tu vis de la forêt, tu sais apprécier tous les rayons de soleil qui l’envenime au réveil de l’hiver, tu te réveilles avec, tu t’endors avec, tu vis avec. Personne ne pourra contrôler la forêt, il faut se laisser bercer.
On est chanceux; la forêt, on l’a dans notre cour. Elle nous enseigne chaque jour le lâcher-prise, la confiance en l’avenir et la détermination, peu importe le moment, peu importe la crise.
Ayez confiance, ça va bien aller.