Des nouvelles de l’érablière

On vous donne des nouvelles (enfin!)

Le Temps des Sucres est fini depuis déjà un bon 2 mois! On fait le point sur nos bons et moins bons coups et on jase de ce qui s’en vient pour l’été.

Avant tout, on répond à la question que vous nous posez le plus : « Pis, ça l’as-tu été bon cette année? ». La réponse : Bof. Nous avons été chanceux parmi l’ensemble des entreprises acéricoles au Québec. Comme notre érablière est située en flanc de montagne, on profite de la chaleur des plaines, mais aussi de la fraicheur des montagnes. L’eau d’érable a donc été quand même au rendez-vous, mais, comme partout ailleurs, n’a pas été au top de sa qualité à cause des grosses chaleurs.

Comment on a pu tirer quand même notre épingle du jeu?

En agissant rapidement en forêt quand on avait un problème. Nos systèmes de localisation des fuites et du niveau d’eau des bassins de récolte ont été d’une grande aide. Ça nous a permis d’agir efficacement et de maximiser notre matière première en évitant les pertes.

C’était le premier printemps de notre système de tubulure sous-terrain et il a fait ses preuves. En été sous le sol, l’eau est restée de fraiche et n’a pas été altérée par les rayons du soleil et n’a pas non plus gelée, ce qui a facilité l’acheminement de l’eau jusqu’aux réservoirs.

Bref, en agissant rapidement en forêt, en contrôlant le plus possible les facteurs qui influencent la qualité de la sève et en bouillant rapidement notre eau, on a réussi à faire un sirop d’érable de qualité et en quantité suffisante, ce qui n’a malheureusement pas été le cas pour beaucoup de producteurs.

 

Nos bons coups :

1. Notre système de tubulure sous terre.

Il a été mis à rude épreuve, mais on en a conclu que le système était concluant. On va décidément le refaire à des endroits clés dès que l’occasion se présente.

2. La transformation

Dans l’usine, tout s’est passée comme sur des roulettes. Nos marchés d’alimentation nous ont encore offert une super belle visibilité et on en est vraiment reconnaissants. On a réussi à surpasser nos objectifs ambitieux avec une petite équipe. Guillaume et moi sommes vraiment fiers de tout le travail accompli dans cette période. C’est incroyable tout ce qu’on peut accomplir quand on est entouré des bonnes personnes.

3. L’organisation familiale

On est fier de dire qu’on avait un bel équilibre travail/famille malgré cette période de travail intense. Comme Béatrice était encore très petite, c’est Ariane, la cousine de Guillaume, qui s’occupait d’elle à la maison. Ça nous permettait donc d’être plus flexibles dans notre temps et plus productifs aussi.

 

Les moins bons coups :

1. La gestion des réseaux sociaux

Décidément, il va falloir que nous accordions plus de temps à la planification des réseaux sociaux, parce que nous sommes trop débordés pour le faire sur le coup. On a beaucoup de choses à vous dire et ça devrait être une priorité, mais ça prend facilement le bord et il faut que ça change.

2. Notre site web

On a eu quelques problèmes avec notre boutique en ligne. C’est maintenant résolu, mais on sait que la démarche pour commander hors du 30km reste encore un peu compliquée. On travaille là-dessus!

3. La santé de Guillaume

Rien de grave, mais Guillaume a eu une hernie inguinale. Il a eu mal mettons! Il est maintenant opéré et il travaille normalement, mais il a dû s’adapter, ce qui n’est pas mal en soi. Guillaume travaille presque toujours très physiquement. Ce printemps, on a dû se demander si d’autres options pour moins forcer ne seraient pas plus viables sur le long terme.

 

Ce qui s’en vient pour cet été

Guillaume a déjà (presque) terminé de scier ou fendre son bois qu’il avait coupé avant de réaménager l’érablière. Une partie de ce bois-là a été scié en belles planches de différentes grandeurs pour de futurs projets (on ne sait jamais!) et certaines ont même été planées et embouvetées pour la NOUVELLE CUISINE!

On se lance donc dans de gros projets de rénovations sur la maison. On refait le toit de tôle, une partie de la brique et notre cuisine tant attendue. En plus des foins, des marchés publics, des jardins et des enfants, ça va nous occuper pleinement.

Le printemps 2023 nous aura appris qu’il faut prendre soin de ce qui et de ceux qui nous entoure, que ce soit notre forêt, la sève qui y coule, notre santé, celle de nos proches et de notre famille. Ce qui est le plus précieux dans nos vies mérite qu’on lui accorde le temps nécessaire, parce que tout ce qui est vivant est fragile et précieux. On aura aussi appris à la dure qu’on ne contrôle pas grand chose de ce qui nous entoure. Il faut apprendre à lâcher prise et à être reconnaissants de ce qu’on reçoit. Chaque chose arrive pour une raison, il faut juste apprendre à chercher pourquoi.